Début du contenu principal.

Le prochain tab vous déplacera vers la carte. Utilisez ce lien pour passer la carte de la station.

Une pause bien méritée à Belleville, en Ontario

Par Paul Molpeceres

Temps de lecture: 6 minutes

Sur la rive de la baie de Quinte, à un jet de pierre du fameux comté de Prince Edward, se trouve la charmante ville ontarienne de Belleville. Lorsque la construction de l’ancien chemin de fer Grand Tronc s’achève en 1856, ce village tranquille à proximité de la rivière Moira devient une plaque tournante de l’industrie agricole et du bois de sciage. Si plus d’un siècle et demi s’est écoulé depuis, Belleville* a su préserver une partie de son héritage, que viennent enrichir d’excellents restaurants et cafés, une scène artistique florissante et de nouvelles petites boutiques branchées. Et avec l’arrivée de la jeune génération qui fuit la grande ville pour ouvrir des commerces, on sent un vent de changement. Tout cela crée un contraste intéressant avec la riche histoire de la région et son côté ouvrier un peu brut : un peu comme un mélange entre Arcade Fire et Richard Desjardins.

Les déplacements

Même si Belleville* s’explore très bien à pied, la location d’un vélo (si la météo le permet) chez Ideal Bike* ou Doug’s Bicycle* est une excellente façon de tirer le maximum de votre visite (je vous conseille d’ailleurs de réserver votre monture). Sinon, vous avez toujours la possibilité d’apporter votre bicyclette dans le train.

Le musée Glanmore

La majestueuse demeure Glanmore est un bel exemple du style Second Empire des années 1870 et 1880.

Le lieu historique national Glanmore* est sans contredit le monument le plus célèbre et le joyau de Belleville. Cette majestueuse demeure est un bastion de la riche histoire de la ville – et de la région tout entière. Son architecture est un parfait exemple du style Second Empire, populaire au XIXe siècle, et ses nombreuses pièces regorgent d’artefacts et d’objets d’époque : il y en a plus de 20 000. Le décor est si huppé et délicieusement démesuré que nous avions l’impression d’être dans une scène de Downton Abbey!

La résidence fut construite en 1883 pour un riche banquier du coin; quatre générations de cette famille y ont résidé. Après sa vente en 1971, elle a été restaurée et convertie en musée communautaire. Fait amusant, on peut y admirer l’une des plus grandes collections au monde de peintures victoriennes à thème animalier et canin, qui valent à elles seules la visite.

Le plein d’énergie

Le Boathouse Seafood propose des plats préparés avec des poissons et fruits de mer frais pêchés localement.

Ce saut dans le passé nous ayant ouvert l’appétit, nous avons ensuite mis le cap sur le centre-ville à la recherche d’un restaurant. Sur la rue Front – l’artère principale de Belleville – un établissement bourdonnant d’activité a attiré notre attention. L’Auberge de France* est un café-resto de style français qui sert, selon les résidents, « les meilleurs croissants de toute la région ». Préparées sur place tous les samedis, ces pâtisseries s’étaient évidemment toutes envolées avant notre arrivée, mais nous le saurons pour la prochaine fois! Nous avons donc opté pour de délicieuses frites fraîchement coupées servies avec une mayonnaise maison, et une savoureuse chaudrée de maïs accompagnée de pain doré brioché.

Le soir, nous avons jeté l’ancre au restaurant Boathouse Seafood*, sur la rue South Front, qui sert certains des meilleurs poissons et fruits de mer de l’Ontario! Au son des musiciens en arrière-plan, nous avons savouré des pétoncles poêlés enrobés de bacon sur un lit de sauce abricot-raifort, suivis de tacos souples à l’aiglefin pané avec une salade de chou rouge à la mangue et de grosses crevettes frites à la noix de coco bien croustillantes, le tout arrosé de lagers de chez Beau’s, une brasserie durable Ontarienne. Dernier arrêt : le bar à cocktails The Lark*, où j’ai jeté mon dévolu sur le whisky sour Equinox. C’est ce qu’on appelle finir la journée en beauté!

Une métamorphose beauté pour monsieur

Véritable institution locale de la mode masculine, Lafferty’s Crossings* propose de tout, des costumes sur mesure aux élégants vestons sport parfaits pour les températures automnales. La vaste sélection de la boutique impressionne autant que son expertise en couture… surtout que les bons tailleurs se font plutôt rares de nos jours. Avec plusieurs décennies d’expérience derrière la cravate, la boutique de Tom Lafferty est une adresse réputée pour une tenue impeccable.

Offrez-vous une nouvelle garde-robe chez Lafferty’s Crossings.

Pour compléter votre look, maintenant que vous vous sentez bien chic dans vos nouveaux habits, traversez la rue (littéralement) pour vous rendre au Park Provisioners*. À la fois salon de barbier et mercerie, l’endroit offre tout ce dont un homme pourrait avoir besoin, comme des bottes Red Wing – assez difficiles à trouver – et des manteaux d’hiver de marques telles reconnues que Fjällräven et Filson. Après un passage dans la section barbier pour un rasage et une coupe dégradée, offrez-vous un petit flacon d’eau de Cologne ou des produits de toilette. Restez à l’affût, car le propriétaire de la boutique, Kyle Thomson, cherche à obtenir un permis d’alcool afin de servir différents scotches et whiskys. De quoi vous donner l’impression d’être John Dillinger.

Le Brake Room

Prenez une pause au café Brake Room, qui offre aussi un service de réparation de vélo. Photo par: The Brake Room

Vous avez une furieuse envie de déguster un bon café? Je ne saurais vous recommander assez chaudement le Brake Room*, sur la rue Dundas East. On peut même y faire réparer son vélo, puisqu’un atelier complet de réparation est annexé. À notre arrivée, à peine deux minutes après l’ouverture, la file était déjà longue – ce qui est toujours bon signe. Et croyez-moi, le latté était exquis!

L’heure du brunch

Toute bonne escapade d’une fin de semaine qui se respecte comprend un brunch le dimanche. Et le Bourbon & Bean Handshake Society* est l’endroit tout indiqué pour ce rituel dominical! Ouvert par un duo frère-sœur, l’établissement propose autant des tapas que des dégustations de whiskys, et même des concerts les vendredis.

Rien de mieux qu’un brunch copieux pour terminer notre séjour.

J’ai choisi le Lady Benedict, un délicieux muffin anglais grillé avec du saumon fumé et des œufs pochés nappés d’une sauce hollandaise veloutée à l’aneth, le tout accompagné d’un « Morphing Mimosa ». Pourquoi pas?

Pour sa gastronomie, l’accueil chaleureux de ses résidents et ses commerces exceptionnels – sans oublier tous les endroits que nous n’avons pas eu le temps de visiter, comme la roseraie du parc Corby* et le port Meyers* – Belleville est assurément un endroit que nous revisiterons.

***

* Site en anglais seulement.

Photos par Paul Molpeceres

 
 
Le lien de cet article a été copié dans votre presse-papier