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Escapade romantique à Québec

Par Marie-Julie Gagnon

Temps de lecture: 6 minutes

Ce n’est pas pour rien que la ville de Québec se retrouve chaque année parmi les destinations canadiennes incontournables. Peu importe la saison, déambuler dans ses rues chargées d’histoire accroche un sourire au visage. L’hiver, quand la neige tombe doucement et que les touristes se font moins nombreux, la capitale provinciale a des airs de boule à neige qu’on agite. Romantique, la ville de Bonhomme? Sans l’ombre d’un doute.

Bien sûr, il y a les classiques. Difficile de ne pas aller se balader du côté du Château Frontenac, où la glissade de la Terrasse Dufferin ravissait petits et grands avant même la construction de l’hôtel iconique. Qu’on y dorme ou pas, il faut absolument faire la visite guidée proposée par Cicérone Tours pour en savoir plus sur son histoire et les mille et une anecdotes qui l’ont ponctuée.

Excitation et frissons sont toujours garantis aux glissades de la Terrasse Dufferin!

Les trois restaurants de l’hôtel offrent aussi de merveilleuses vues sur le fleuve St-Laurent. Pour un long souper en tête-à-tête, Le Champlain propose un parcours culinaire inédit. Plus convivial, le Bistro Le Sam est tout indiqué pour aller prendre une bouchée à toute heure du jour. Avec un peu de chance, on peut même apercevoir des gens traverser le fleuve en canot à glace!

Nuits magiques

Le Château Frontenac n’est pas le seul hôtel de la ville parfait pour un week-end d’amoureux. Plutôt envie de fantaisie? En pénétrant chez Monsieur Jean, on se retrouve propulsé dans un univers haut en couleurs. Franchir la porte de l’hôtel-boutique donne l’impression de traverser le miroir d’Alice au pays des merveilles. De l’autre côté, des éléments ont été semés un peu partout pour raconter l’histoire de ce lieu empreint de magie. Près de l’entrée, un canapé multicolore semble grimper sur le mur. Plus loin, une borne s’avère être un distributeur d’histoires. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour qu’un court texte sorte par la fente.

Vous trouverez de tout au fantaisiste hôtel Monsieur Jean, même une salle de jeux!

Dans la suite, le confort est au rendez-vous. Sur la table de chevet, le journal de Monsieur Jean, rempli de dessins et de notes, révèle comment l’idée d’inviter des gens à entrer dans son monde a germé. Tout est mis en place pour nous faire faire de beaux rêves!

Un cocon dans la Basse-Ville

Un peu en retrait de l’agitation, c’est une atmosphère feutrée et épurée qui nous attend à l’hôtel Le Germain, à une dizaine de minutes à pied de la gare. Le feu crépite dans le foyer. Une grande table invite les clients à se poser, le temps de prendre une bouchée ou de lire un magazine. C’est ici, aussi, qu’on savoure le petit déjeuner.

Tout, dans cet hôtel, réchauffe. On a envie de se lover dans l’un des fauteuils du lobby avec un verre de vin et de laisser les heures s’égrener. Il suffit de se glisser sous la couette, une fois dans sa chambre, pour se faire la promesse de ne pas en ressortir de sitôt.

Bien sûr, peu importe l’établissement choisi, on se résout à sortir. Comment résister aux charmes de la ville? On déambule parmi les quidams du Petit Champlain, berceau de la culture francophone en Amérique du Nord, on s’arrête au Musée de la civilisation, on glisse sur la patinoire de la Place d’Youville…

Relaxation avec vue au Strøm spa nordique

Pour se remettre de nos longues heures d’exploration, rien de tel que le Strom spa nordique, inauguré en octobre 2018. À une vingtaine de minutes de marche du Petit Champlain, ce spa urbain avec vue sur le fleuve propose de se détendre dans un environnement exceptionnel.

Un repas de roi!

Pour clôturer le séjour en beauté, rien ne peut rivaliser avec le repas gastronomique de La , rue Don-de-Dieu, près de Saint-Pierre. L’expérience débute avant même l’arrivée, quand on reçoit le code de la porte par texto. Une fois sur place, on apprend que le repas sera servi dans trois pièces différentes d’un bâtiment historique.

Cocktails et hors d’œuvres vous attendent dans la première pièce au Tanière3

Chacun des plats servis – une vingtaine – est raconté avec autant de passion qu’il est préparé. Dans la première pièce, où deux cocktails accompagnés de bouchées sont déposés sur la table, Roxan Bordelais, directeur de la salle, explique que la première série de bouchées met en valeur les légumes du maraîcher privé du restaurant, Antoine, qui est aussi un ami d’enfance du chef. « Ils ont choisi les semences ensemble pendant l’hiver et Antoine nous apporte des produits incroyables chaque semaine. Dans la deuxième série de bouchées, on met en valeur l’estuaire du Saint-Laurent, la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine. » Le ton est donné. La créativité se voit autant qu’elle se sent et se goûte. La soirée a des allures de parcours gustatif à travers l’histoire de la ville et du pays entier.

Certains classiques demeurent, comme le service concocté en l’honneur de monsieur LeBer, un homme d’affaires très impliqué dans le secteur entre 1686 et 1719. François-Emmanuel Nicol, chef et copropriétaire du restaurant, présente le plat de pétoncles finement tranchés accompagné de caviar d’esturgeon du lac Saint-Pierre, entre Québec et Montréal. « Monsieur LeBer entreposait des fourrures ici. C’était le propriétaire de la Compagnie du Nord, qui était le plus gros compétiteur de la Baie d’Hudson. Tout partait vers la France. On s’est inspiré du luxe de l’époque, de la richesse que cette industrie a apportée au Québec. » Seulement dix pêcheurs sont autorisés à prélever le caviar chaque année, pendant une période déterminée. Vous avez dit « exclusif »?

Oui, Québec a tout pour séduire… et entretenir la flamme!

 
 
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