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Le prochain tab vous déplacera vers la carte. Utilisez ce lien pour passer la carte de la station.Chatham dévoile ses secrets dans le sud-ouest de l’Ontario
Par Sue Nador
Temps de lecture: 6 minutesMa sœur et moi venons tout juste d’arriver et, déjà, nous réalisons combien il y a à faire à Chatham (Ontario). À seulement quelques heures de train de Toronto, la municipalité de Chatham et ses environs (Chatham-Kent) avaient toujours échappé à notre radar – et je crois que nous ne sommes pas les seules. Dans cette région de villégiature sous-estimée, au cadre unique, nous avons passé une fin de semaine mémorable, entourées d’histoire et de gens sympathiques.
Un accueil sans pareil
Vendredi soir, nous débarquons au RetroSuites Hotel*. Anciennement le Merrill, et datant de 1890, l’hôtel a maintenant des allures d’auberge-boutique assez originale. Après le dîner à son chic bistro Chilled Cork*, nous partons flâner dans le quartier résidentiel du centre-ville. Une file d’attente à la nouvelle microbrasserie Sons of Kent*, nous incite à aller inspecter les lieux. À l’intérieur, nous savourons une bière bien fraîche par cette chaude soirée rythmée par le groupe funk sur scène et entrecoupée d’agréables conversations impromptues avec les membres d’une table voisine.
L’ambiance conviviale du Sons of Kent résume typiquement notre séjour. Que ce soit au branché Sam’s Percolator*, au nostalgique Tasty Lunch*, (un restaurant style « diner » sur le thème d’Elvis) ou au Centre culturel* (avec sa majestueuse flotte de voitures à chevaux), les gens sont extrêmement chaleureux. On nous a même suggéré de prendre notre retraite ici !
Campagne apaisante, paysages luxuriants – et plages ludiques
Samedi matin, nous partons en voiture après un petit-déjeuner copieux au Churrascaria* (l’énorme roulé au bifteck était tentant, mais nous nous en sommes tenues aux œufs et saucisses accompagnés de tomates Leamington locales). Les tranquilles routes de campagne qui ondulent le long des champs cultivés ont un effet apaisant sur nous, gens de la ville.
Au Parks Blueberry*, nous découvrons une véritable Mecque du magasinage. Dans cette immense boutique, tout n’est que bleuet (confitures, tartes… et une bleuetière de plusieurs acres pour l’autocueillette). On y trouve aussi de nombreux accessoires de décoration intérieure, de mode et autres nouveautés. J’adore l’étagère des casse-noisettes étrangement accoutrés. Nos sacs remplis à craquer, nous décidons de ne pas nous attarder davantage.
Autre trouvaille dans la région, le Crazy Eight Barn*, un bâtiment octogonal de deux étages datant des années 1890 et joliment rénové. Entouré de fleurs sauvages, c’est un lieu magnifique où savourer une soupe maison et fouiner (encore du magasinage !) dans la boutique éclectique. Sur les murs extérieurs, Susanne Spence, la propriétaire, a peint des courtepointes colorées (sortes de grandes peintures qui ressemblent à d’authentiques carreaux de tissu). Dans la région, on peut suivre la route des courtepointes*, qui regroupe plusieurs granges.
Dans la soirée, après avoir observé le coucher du soleil à Mitchell’s Bay*, sur le lac St-Clair, nous roulons sur Grande River Line, une route déserte et poussiéreuse, quand notre regard est attiré par une peinture sur une grange, à côté d’une église anglicane de 1875*. Nous nous arrêtons pour explorer le cimetière attenant, lorsque le ciel se couvre et la pluie commence à tomber. On dirait que des esprits nous invitent à rester.
L’agglomération de Chatham-Kent est aussi propice aux bains de soleil. La baignade dans les eaux chaudes et ondoyantes d’Erieau* (sur le lac Érié), après s’être délectées d’une bière sur la terrasse du Bayside Brewing* (une autre microbrasserie), rivalise presque avec mes séjours dans les Caraïbes.
Retour dans les années 1800
Je suis fascinée par la vie des gens aux siècles derniers. La maison Milner* et la maison-musée Ridge sont des bâtiments de l’ère victorienne fabuleusement préservés. Sur la véranda du musée Ridge, nous composons un bouquet traditionnel de lavande (un souvenir parfumé pour mon tiroir à lingerie) en compagnie de la conservatrice du musée, Kate Rosser-Davies. Elle nous explique le langage des fleurs et les sentiments auxquels elles sont associées (les roses pour l’amour, les fleurs jaunes pour l’amitié).
La maison Milner, soi-disant hantée (la jeune Blanche tomba de l’escalier donnant sur les chambres des domestiques), abrite des curiosités de l’ère victorienne – comme une porte arrière qui ne mène nulle part (les maisons dites « en construction » étaient moins imposées foncièrement) et des couronnes confectionnées à partir de cheveux recueillis des brosses des dames. Dans le petit salon, nous entendons un phonographe jouer un air de fox-trot tandis que nous admirons sur les murs les portraits des membres de la famille – des peintures aussi réalistes que des photographies. Emma, la talentueuse matriarche, a cédé la plupart de ses œuvres, parce que les vendre aurait signifié que la famille avait besoin d’argent – une honte selon l’éthique victorienne.
Nous découvrons l’histoire la plus remarquable de Chaham-Kent à la case de l’Oncle Tom et au le site historique et complexe muséal* de Buxton qui relate les premières colonies de peuplement noires. L’homme dont la vie a inspiré la nouvelle d’Harriet Beecher, en 1852, qui dénonçait l’esclavage, est le révérend Josiah Henson – un « passeur » du chemin de fer clandestin. Les présentoirs du musée, où l’on trouve notamment des colliers à pointes pour « mater » les esclaves, témoignent crûment de la barbarie de l’époque. Sur la propriété, nous visitons la maison de J. Henson, l’église où il prêchait et le cimetière où lui et d’autres colons noirs reposent désormais.
Plus loin, à Buxton, après une visite fort instructive du musée, nous nous dirigeons vers l’école dont les murs et le plafond de l’unique salle de classe sont en tôle d’origine. De ce bâtiment de 1861, antérieur à la Confédération, sont sortis de nombreux médecins, avocats et politiciens. Nous suivons un cours typique des années 1800, durant lequel on pratique la calligraphie à l’aide de stylos à plume. Vêtue des habits traditionnels de maîtresse d’école, Heather Robbins (une descendante des colons) commence la leçon en punissant une élève qui a jeté le chapeau de sa camarade dans les cabinets extérieurs (une des mises en scène). Ma sœur et moi nous comportons comme des élèves modèles, bien entendu.
Sur le chemin du retour, ma sœur lance : « J’ai passé une fin de semaine vraiment extraordinaire! » C’est vrai. Chatham-Kent ne viendrait pas directement à l’idée pour une escapade estivale, mais je suis heureuse de notre choix. Il y a tellement à faire ici; nous reviendrons assurément.
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